Jean-Pierre Deumié

Jean-Pierre Deumié, octogénaire confirmé…
(voir, in fine, le pastiche “Avoir quatre-vingts ans“ et l’auto-satire “Savoir prendre“)

Jean-Pierre Deumié est né en 1935, dans une famille de vignerons des Corbières. Diplômé de l’université de Montpellier et de la Sorbonne, ancien cadre dirigeant d’Électricité de France, il n’est venu à l’écriture qu’en 2012, pour s’indigner – c’était la mode – du sort réservé à l’entreprise qu’il avait servie. Bien que déjà pessimiste sur l’avenir, il était cependant loin d’imaginer le gouffre dans lequel les apprentis sorciers des deux premières décennies du XXI° siècle allaient précipiter une réussite technique, économique, sociale et commerciale, jusque là unanimement reconnue. « Qui veut tuer son chien… » il y a pire : on peut aussi lui inoculer la rage ! Puis, aujourd’hui, en décembre 2021, un examen plus objectif de la façon de prendre soin de la planète, l’approche des élections présidentielles et, qui sait, la crainte d’un possible blackout, les hivers prochains, amènent à regarder avec plus de réalisme les questions énergétiques. Est-il encore temps ?

Jean-Pierre Deumié publia un premier ouvrage, début 2012, « Le derrière des filles d’Éole » (épuisé) ; puis un petit pamphlet, sous forme de contes, « Candide en milieu électrique ou le bon sens court-circuité ». Ce livre est préfacé par Marcel Boiteux, membre de l’Institut de France.

En 2013, il enchaina avec un roman « Amours intermittentes » et, en 2015, il reçut la médaille de bronze d’Arts et Lettres de France.

En février 2017, le jeune auteur faisait paraitre « Nouvelles à contresens », sous-titré « Contes d’hier et de demain », chez Publishroom.

Les confinements de 2020 le conduisirent à éditer deux petits ouvrages intimes, voire intimistes : « Le plus mauvais virus est-il celui qu’on croit ? Livre d’heures de confinement », dès le mois de mai et « Dans ma maison tu viendras…. Souvenirs familiers futiles », début décembre. En 2021, il fut récompensé par la médaille de vermeil d’Arts et Lettres de France et, dans le courant de l’été, il publia, « Les cris désespérés du homard qu’on endort » sous-titré « Vision anachronique de choses advenues. »

Ces trois livres ne sont pas mis en vente mais l’auteur se fait un plaisir de les offrir à ceux de ses amis qui y trouvent un certain intérêt.

Email : jpdeumie@orange.fr

Livres publiés

LES CRIS DÉSESPÉRÉS DU HOMARD QU’ON ENDORT

Vision anachronique de choses advenues

« Ce livre n’est pas l’histoire d’une vie ; il rattache juste un tout petit bout de vie à l’histoire et évoque quelques histoires d’une vie »

Jean-Pierre Deumié - Les cris du désespérés du homard qu'on endort

J’ai vaincu le Homard. Sa lecture m’a fait rire parfois, sourire souvent, émue selon les pages.

M-F H. professeure agrégée.

Ton livre n’a ni queue ni tête, dis-tu ? C’est ce qui en fait le charme. Les ingrédients sont bien pétris : humour, sourire, une pincée d’acidité, un style simple. Là on se dit, c’est Voltaire ; un peu plus loin, c’est presque Rabelais ; ailleurs, madame de Sévigné montre le bout de sa plume. Merci aussi de tant puiser dans La Bruyère, un peu oublié, pourtant toujours d’actualité.

P F. agrégé, docteur ès Lettres,
professeur émérite de l’université

Laissez-vous donc basculer dans l’univers chaotique de Jean-Pierre Deumié pour oublier, en y pénétrant, vos soucis quotidiens et la morosité présente.

C-A G. Les Coulisses.


 

DANS MA MAISON TU VIENDRAS – Souvenirs familiers, futiles.

« Je suis chez MOI, je parle ma langue, je hais les choses extraordinaires. »

Jean-Pierre Deumié Dans ma maison tu viendras

Cette citation de Paul Valéry* termine un livre écrit pour transmettre ces petits riens que sont les souvenirs d’enfants qui garnissent la mémoire du vieil homme solitaire, dans la maison où il est né et où il va finir ses jours.

Une évocation, aussi, de ce qu’était, la vie simple dans un village, avant et pendant la guerre de 39-45, années bien difficiles mais sans doute plus vraies et sincères que celles dans lesquelles nous sommes actuellement englués. Ah que l’on était loin, alors, du narcissisme, de l’amour en trompe l’œil, de la connaissance superficielle, de ces exécutions sommaires… que développent ce que l’on appelle des « réseaux sociaux » !

(*) La soirée avec Monsieur Teste

 

 


 

LIVRE D’HEURES DE CLAUSTRATION

Cher lecteur, – j’ai pris à l’un le nez,
À l’autre le talon, – à l’autre – devinez !
Alfred de MUSSET : Namouna.

Jean-Pierre Deumié Le plus mauvais virus est-il celui qu'on croit ?Extraits

Des pangolins, sur un rocher perchés,
Tenaient en leurs pattes un i-phone…

De la peau d’un élu revêtu,
Trump twittait à la ronde…

Le virus est passé. Tout n’est que ruine et deuil.

Dernièrement, dans mon salon,
Le virus attaqua mes lanchons..

— Édouard, qui l’eût cru ?
— Président, qui l’eût dit,

N’ai-je donc tant vécu que pour la pandémie ?

On peut tout critiquer
Tout juger savamment, lorsqu’on n’y connait rien,
Et qu’on agit masqué.

 

Que vous vouliez créer, aimer, vous souvenir,
Ou lorsque vous échappe juste un pet de travers,
Il faut le claironner partout dans l’univers.


 

NOUVELLES À CONTRESENS

Dix huit historiettes pour remonter les ans de 2018 à 1918

nouvelles à contresens jean pierre deumiéIls ont dit :

Je viens de dévorer ces nouvelles. J’y ai pris beaucoup de plaisir. J’ai bien aimé l’introduction. Et aussi ce dégradé du temps remonté avec une histoire anecdotique et des touches ponctuelles qui rappellent le moment. C’est bien l’art de la nouvelle : court et une chute inattendue. En plus, c’est bien écrit, simplement, clairement, avec un clin d’œil malicieux ici, un brin de causticité là, un rictus souriant ailleurs.
J’ai pris le livre dès son arrivée, une interruption pour le repas de midi, et voilà, j’ai tout lu. Merci. Et comme Monsieur Teste ouvre et clôt le débat…

Paul FABRE
Agrégé de l’université, docteur ès lettres,
Professeur émérite de l’Université Paul Valéry,
Secrétaire perpétuel de l’Académie cévenole

C’est avec plaisir que nous retrouvons Jean-Pierre Deumié… Privilège de l’âge, c’est un regard amusé, vaguement indulgent, que l’auteur pose sur les travers de nos « frères humains ». Si vous voulez sourire et parfois vous étonner, lisez « Nouvelles à contresens » afin de « tuer le temps, pour narguer le temps qui vous tue » ?

Claude-Adèle GONTHIÉ
Les Coulisses N°204

L’ouvrage est disponible en librairie et en ligne, sous forme papier et sous forme numérique.

Publishroom : communaute.publishroom.com/litterature/nouvelles-a-contresens-5291?lang=fr

Amazon : www.amazon.fr/gp/offer-listing/B06VVXVTL2/ref=tmm_pap_new_olp_sr?

FNAC : http://livre.fnac.com/a10482988/Jean-Pierre-Deumie-Nouvelles-a-contresens


 

CANDIDE EN MILIEU ÉLECTRIQUE ou le bon sens court-circuité

Trois contes tecnico-économiques du pays d’Oc

candide de jean-pierre dieumiéExtraits de la préface de Marcel Boiteux :

L’ouvrage s’ouvre sur un conte, « Le temps des souvenirs », qui évoque dans un style spontané certains aspects de l’histoire de la grande entreprise que nous avions servie…. L’auteur y rappelle les principes sur lesquels avait reposé le “management” de cette grande entreprise, et souligne le rôle de ses illustres premiers dirigeants….

Le deuxième conte, « Les temps présents », est consacré aux événements, pour ne pas dire aux avatars, qui ont affecté EDF au cours de la dernière décennie. Ceux-ci ont suscité dans la grande famille EDF incompréhension, désillusions, et même indignation comme dirait Stéphane Hessel.

Le dernier conte, « L’avenir ou Le derrière des filles d’Éole », prend appui sur l’amour que Jean-Pierre Deumié porte à sa région natale, les Corbières, laquelle est en voie d’être massacrée par ces moulins des temps modernes.

Amazon : https://www.amazon.fr/s/ref=nb_sb_noss?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&url=search-alias%3Daps&field-keywords=candide+en+milieu+%C3%A9lectrique


 

AMOURS INTERMITTENTES

Chronique politico-sentimentale

amours intermittentes de jean pierre deumiéExtrait :

Leur hôtel était construit de plain-pied, en bordure du fleuve. Ses chambres donnaient sur les tombeaux lyciens, creusés dans la roche ocre, en rive opposée. Un batelier et sa petite barque à fond plat étaient à la disposition des deux touristes, pour la durée de leur séjour. Beaucoup plus tard, Agnès, pourtant prosaïque, évoquera le romantisme de leurs promenades, à l’aube, sur les eaux transparentes du lac Köycegiz, quand leur embarcation glissait, sans bruit au milieu des roseaux, tandis que des milliers d’oiseaux leur offraient un concert inoubliable, au moment où le soleil faisait vibrer d’un coup toutes les couleurs. Ils passaient ainsi la matinée, main dans la main, inconfortablement assis sur un banc de la barge, envahis par l’atmosphère subtile et apaisante de ce milieu aquatique exceptionnel. Baptiste citait Chateaubriant : « je sentis comment la magie du ciel, le charme des lieux… pouvaient envouter ».

Le livre conte l’histoire d’un être malléable, façonné par 2 femmes (notamment par la sienne, madame de Guermantes moderne, « dont l’idée qu’elle avait été toujours irréprochable gouvernait les esprits ») mais amoureux, à plusieurs moments de sa vie, d’une troisième, de vingt ans plus jeune, militante de banlieue. L’intrigue nous emmène de Paris à Florence, au fin fond de l’Anatolie et même… dans la haute vallée de l’Aude.

Les 2 ouvrages ci-dessus sont disponibles chez Amazon et chez l’auteur.

Amazon : https://www.amazon.fr/AMOURS-INTERMITTENTES-Jean-Pierre-DEUMI%C3%89/dp/2954201126/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1500042981&sr=8-1&keywords=amours+intermittentes


 

Pastiche

AVOIR QUATRE-VINGT ANS*
En plagiant Edmond Rostand

Avoir quatre-vingts ans, mais à tout prendre, qu’est-ce ?
Quelques rides en plus et beaucoup de tendresse,
Un instant infini de joies, de souvenirs,
Le point rouge qu’on met sur chaque i de finir !
C’est dire adieu au golf, être "dur de la feuille"
Se sentir amoindri, user de trompe-l’œil,
Mais savoir conserver l’amour simple des fleurs,
Chercher d’autres façons de séduire les cœurs
Et apprendre à goûter, au bord des lèvres, l’âme.
Avoir quatre-vingts ans, c’est si noble, mesdames,
Que l’on peut tout oser, se prendre pour un lord,
Se sentir amoureux, peut être illustre... alors ?
J’ai eu plus que ma part** de souffrances muettes,
J’ai mené des actions aujourd’hui désuètes,
J’ai aimé, contesté... mais sachez le, bon Dieu :
Je refuse tout net d’être pris pour un vieux.

Jean-Pierre Deumié

* C’est l’âge auquel l’auteur à décidé de rester !
* * Pour être plus près du texte de Cyrano, il eut mieux valu dire « J’ai eu, tel Buckingham…» mais la comparaison était trop osée !


 

Et pourtant, un lustre plus tard, il faut bien :

SAVOIR PRENDRE

J’ai pris un coup de vieux, merci dame nature.
J’ai donc pris des cachets, pris ma température,
Puis j’ai pris ma tension ; je n’ai pas pris le lit.
J’ai pris tout ce qu’on veut, j’ai pris tout ce qu’on lit.

J’ai pris un cou pareil à celui d’une poule*,
J’ai pris des yeux mi-clos, qui ressemblent à des moules**.
Pour dorsaux (?) et abdos (??) j’ai pris juste des nouilles.
J’ai pris des bras fripés autant que vieilles c....
J’ai pris de la bedaine, j’ai pris l’air que voilà,
J’ai pas pris conscience que mon âge était là !

Mais il faut dire aussi qu’en plus de mes pilules,
N’y voyez nullement un propos séditieux,
Je me prends, chaque soir, un malt venu des cieux,
Meilleur que vos machins, plus mieux que vos bidules.

Jean-Pierre Deumié

* Cou nu du Forez
* * Cuites