Gérard Glatt – Artiste Littéraire
Biographie
Je suis né à Montgeron, en 1944. Mes premiers souvenirs, mes joies d’enfant, c’est la maladie qui me les procure. Je n’ai que sept ans, en octobre 1951, quand une primo infection tuberculeuse me cloue au lit pendant des mois. Je découvre alors la lecture : ma mère m’achète un livre tous les jours, mon père, chaque vendredi soir, m’en rapporte un, plus épais que les autres. Et puis, du mois de janvier au mois de juin 1953, il y a ce long séjour à Chamonix, au préventorium des Soldanelles, où c’est l’émerveillement.
Pendant mes études secondaires, j’ai comme professeurs l’écrivain Jean Markale, chantre de la littérature celtique, puis René Khawam, orientaliste renommé. En classe de première et de philo, j’ai Roger Vrigny pour professeur de français/latin, Prix Fémina en 1963, puis Grand Prix de l’Académie française. Il me fait rencontrer Jacques Brenner, éditeur chez Julliard, puis chez Grasset. Tous deux m’encouragent à poursuivre mes débuts littéraires.
En septembre 1977, mon premier roman, Holçarté, sort chez Calmann-Lévy, où j’ai retrouvé Roger Vrigny, alors directeur littéraire. En 1981, chez Hachette, sortent les Contes du Pays Basque, ouvrage destiné aux adolescents.
Entre temps, en 1969, je suis entré dans l’administration des finances. En 1974, je reprends ma liberté pour diriger un cabinet de conseils en commerce extérieur. En 2000, je crée une start-up spécialisée en marketing direct. Durant toutes ces années, je ne cesse d’écrire. Roger Vrigny et Pierre Silvain, autre écrivain de talent, continuent de me lire. En 2007, Pierre Silvain s’étonne : « Voici trente ans que je vous lis, et vous ne soumettez vos manuscrits à aucun éditeur ! » Je cède. En 2008, paraît Une Poupée dans un fauteuil, puis en 2009… Et ainsi de suite.
Aujourd’hui, je partage mon temps entre l’Ile de France et la Bretagne, bien que mon cœur soit toujours resté dans cette vallée, au pied du Mont-Blanc, qui, voici près de soixante-dix ans, m’a rendu la santé. Alors, pourquoi la Bretagne ? Sans doute, parce que… Cancale ! Cancale et la côte d’Emeraude ! Je ne me consacre plus qu’à l’écriture. Ecrire, ce besoin que j’éprouve depuis toujours, sans me l’expliquer, mais que j’assume avec bonheur.
Je suis sociétaire de la Société des Gens de Lettres (SGDL) et membre du PEN CLUB français. Également membre de la Maison des Ecrivains et de la Littérature (MEL), ainsi que de l’Association des Ecrivains de Bretagne (AEB).
Email : gglatt@orange.fr
Site Internet Officiel : www.gerard-glatt.net
Bibliographie
Romans
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- Holçarté (Calmann-Lévy, 1977)
- Une poupée dans un fauteuil (Orizons, 2008)
- L’Impasse Héloïse (Orizons, 2009)
- Une jeune fille différente (Orizons, 2011)
- Le Temps de l’oubli (De Borée, 2012)
- La Chouette Idée d’Alexandre Pluche (De Borée, 2014 ; France Loisirs, 2015 ; Editions du Signe, roman poche, 2022)
- Retour à Belle Etoile (Presses de la Cité, 2016 ; GLM, 2016 ; A vue d’œil, 2016 ; France Loisirs 2016) Prix salondulivre.net, 2017
- Les Sœurs Ferrandon (Presses de la Cité, 2017 ; GLM, 2017 ; A vue d’œil, 2017) Médaille d’or 2017 Concours littéraire international de Servon sur Vilaine
- Le Destin de Louise (Presses de la Cité, coll. Trésors de France, 2018)
- Et le ciel se refuse à pleurer… (Presses de la Cité, 2018 ; GLM, 2018 ; A vue d’œil, 2018)
- L’Enfant des Soldanelles (Presses de la Cité, 2019 ; GLM, 2019 ; A vue d’œil, 2019)
- Tête de Paille (Ramsay, 2020)
- Gailland, père et fils (Presses de la Cité, 2021 ; A vue d’œil, 2021)
- Juste avant l’espérance (Christine Bonneton Editeur, 2022 – Mention spéciale du jury – Prix Arts et Lettres de France 2022)
- La compagnie des mouches (Christine Bonneton Editeur, 2023)
Poésie
- Si les mots savaient ce qu’ils disent (Revue Voix d’encre n° 51, 2014)
- Il vit encore le poète… (Ed. Bord du Lot – collectif, 2014)
- Nostalgie 89 (Editions du Cygne, 2019)
Pour la jeunesse
- Contes du Pays Basque (Hachette, 1981)
- 3 contes du Pays Basque (Livre de Poche Jeunesse, 1994)
Collaboration
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- Revue littéraire Europe
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- Revue Littérature & Cie
Livres publiés
La compagnie des mouches (Christine Bonneton éditeur – 2023)
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Vivien, vingt-trois ans, Jean-René, vingt-huit, partagent un deux pièces, au sixième étage d’un immeuble à Paris. Tandis que Vivien reluque Jean-René sympa, à son goût, ce dernier ne sait trop que penser ; il balance, s’interroge, et se dit que Carène ne lui déplairait pas.
Du côté de Vivien, tout se précise lorsqu’il part une quinzaine de jours aux Canaries avec Emeric, un collègue de travail. Alors, Jean-René se décide, et il séduit bientôt Carène qui porte en elle un lourd secret.
A son retour des Canaries, alors que Jean-René s’est absenté pour quelques jours, Vivien, à la jeunesse imprudente, invite chez eux des inconnus. A son retour Jean-René les surprend en pleine orgie. La rencontre se passe mal. Fusent les injures et les menaces. Jean-René quitte l’appartement. Dans la presse, le commissaire Bricard laisse entendre que l’ex petit ami de la victime, encore introuvable, serait la piste privilégiée. Pour Jean-René dans l’esprit du commissaire, il ne peut s’agir que de lui. Il n’a donc pas le choix : déguerpir au plus vite, et emmener Carène avec lui.« Un polar qui se déroule dans les années 80, sur fond d’histoire d’amour et d’ambivalence des sentiments. Comme à son habitude, Gérard Glatt tire le fil de l’intrigue en noyant le poisson et en déroutant le lecteur. Une bonne dose de suspense et d’évasion. » (Morgane Huby, Rueil-Infos – 12/2023)
« Un livre qui m’a tenu en haleine durant toute sa lecture par le suspense que l’auteur a su maintenir tout au long du roman. Ce livre traite des problématiques actuelles malgré une intrique qui se déroule dans les années 80. » (A.E.- Bepolar.fr).
Juste avant l’espérance (Christine Bonneton éditeur – 2022)
Antoine, éditeur reconnu, reçoit une lettre de son père, mort depuis trois semaines. Il avait quatre-vingt-quinze ans. Dans ce courrier inattendu, il laisse le soin à La Longère, la maison, près de Saint-Malo où il s’était retiré depuis la disparition de son épouse, de conter à son fils les secrets qu’avec sa mère ils ont emportés dans la tombe.
Qui donc a pu poster cette lettre ? Et pour quelle raison, apprend peu après Antoine, son père l’engage-t-il à faire don de La Longère à une association qui accompagne les personnes handicapées mentales ? Il s’agit d’un engagement moral, précisent les dispositions testamentaires, non d’une obligation. A lui de décider.
Ainsi Antoine part-il à la découverte de ses parents, eux qui se sont toujours dissimulés à lui avec tant d’application et ne lui ont jamais rien dit d’une douleur qui les a tant tenaillés. C’est toute son histoire qui est remise en cause…Arts et Lettres de France – Mention Spéciale du Jury 2022
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La Chouette Idée d’Alexandre Pluche (Edition du Signe – 2022)
Cette année, papa Cyril a annoncé à maman Véronique, Léonie, six ans, et Mathieu, neuf ans, qu’ils partaient en vacances en Bretagne, à Cancale, et en camping-car, selon une idée de son collègue Alexandre Pluche.
Papa, il savait que la destination plairait à maman, car elle avait passé dans sa jeunesse toutes ses vacances à Cancale. Et l’idée du camping-car, c’est sympa. En flânant dans la ville, maman retrouve son ami d’enfance, Briac, qui invite la petite tribu à déjeuner chez ses parents. A travers les souvenirs de l’aïeul, Loïck, ils apprennent que leurs deux familles seraient liées…
Comme quoi, les vacances en camping-car mènent à tout !« Une intrigue captivante, nourrie de secrets enfouis, de révélations inattendues, de rebondissements improbables. » Rueil Infos
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Gailland, père et fils (Presses de la Cité – 2021)
Face à la chaîne des Aravis en Haute Savoie, Chris, coincé depuis vingt-huit ans dans un fauteuil roulant observe ses montagnes à la longue-vue. La vision d’un corps suspendu au-dessus du vide, le renvoie à son passé, au drame de sa vie, à son père décédé. Juillet 1990. Ils étaient six copains ayant joyeusement fêté la fin de leur année d’études. L’accident. Tous sont sortis indemnes de la carcasse du véhicule. Excepté Chris. Son père, avec mille attentions, veut lui reconstruire sa jeunesse perdue. Avec cet espoir un peu fou qu’un jour Chris remarchera. Son père s’interroge, notamment sur les amis de Chris qui l’ont rayé de leur existence. Obsédé par cette idée il se met en tête de les retrouver. Cette belle vie à laquelle son fils avait droit, n’est-ce pas eux qui la lui ont volée ? Un soir, presque dix années après l’accident, il annonce à Chris et à la mère, la discrète Odile, qu’ils partent habiter en Bretagne. Une région où ils pourront revivre et peut-être oublier. Chris n’est pas dupe, son père a quelque chose derrière la tête.
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Tête de paille (Ramsay – 2020)
En mars 1984, un après-midi, le père du narrateur lui annonce la mort de son frère, Daniel, qu’il n’avait pas revu depuis le mois de mai 1968. A cette époque, seize ans plus tôt, il effectuait son service militaire. C’est à l’occasion d’une permission qu’il avait appris qu’à la suite d’une colère incontrôlable, en présence des gendarmes et des pompiers appelés à la rescousse, la force de trois ambulanciers avait été nécessaire pour maîtriser le jeune homme et le conduire dans un hôpital psychiatrique de la région parisienne.
Daniel va y être interné pendant presque treize années, un tunnel sans fin, avant d’être admis, à Evry Petit-Bourg, dans une maison spécialisée pour handicapés mentaux adultes. Trois années plus tard, un cancer des poumons devait l’emporter. Il aurait eu 39 ans…
Le narrateur, qui n’est autre que l’auteur de ce roman autobiographique raconte à sa manière, et sans pathétisme, l’histoire d’une vie brève, peuplée d’orages et de superbes éclaircies.
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Nostalgie 89 (Editions du Cygne – 2019)
C’était au siècle dernier. Près de Würzburg, à la frontière des deux Allemagne. Des murs grillagés, suivi d’un no man’s land impénétrable, barraient une ancienne route. Chaque matin, des cars entiers de voyageurs arrivaient de toute la RFA et se rangeaient sur le bas-côté. Dans un chemin qui longeait cette frontière, ces voyageurs erraient alors en foule compacte, comme encagés. Ils parlaient bas, on aurait dit qu’ils priaient. On les aurait cru venus tout exprès pour pleurer ce qu’ils pensaient avoir perdu : leur sol et leur liberté, la paix, la beauté… A ce moment, le poète était subjugué. Tétanisé, peut-être. Car n’était-ce pas le monde à l’envers qu’on lui donnait à voir ? De quelle tromperie était-il victime ?… Depuis lors, le temps a passé. Il n’y a plus qu’une Allemagne réunifiée. Mais c’est de là qu’en ce nouveau siècle, ont surgi Nostalgie 89 et son étonnante illusion…
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L’Enfant des Soldanelles (Presses de la Cité – 2019)
La montagne comme une évidence, comme une renaissance…
Hiver 1952. Loin des siens, pendant six mois, Guillaume part en convalescence à Chamonix. Il découvre, ébloui, le décor grandiose des Alpes. Le petit citadin de huit ans en gardera le souvenir d’un paradis perdu. Mais il reviendra, tant le besoin est là, irraisonné, de vivre près des cimes avec son ami Augustin. Une passion nourrie aux côtés de Julien Villermoz, un natif de la vallée de l’Arve, qui tel un grand frère les initie à sa montagne, à ses beautés et ses mystères. Jusqu’à un après-midi fatal…
Pour les deux jeunes hommes le coup est rude, le vide immense. Et davantage encore pour Marguerite qui aimait son fils Julien. D’un amour vibrant. Exclusif. Dévastateur…
Un roman d’initiation qui mêle à l’émotion la tension et le suspense des passions humaines.
Gérard Glatt a, comme le personnage de Guillaume, été soigné au préventorium des Soldanelles. Son cœur est resté fidèle à la vallée de l’Arve, qui lui a rendu la joie de vivre.
Et le ciel se refuse à pleurer… (Presses de la Cité – 2018)
Eté 2016, en Haute-Savoie, au cœur du pays du Mont-Blanc, Germaine est morte, muette à jamais, étrangement fauchée par un sapin. C’est son mari, Joseph Tronchet, qui en fait la macabre découverte ce jour brûlant d’août. Le travail harassant de la ferme, le soin constant porté aux bêtes auront été le quotidien d’un couple désassorti. Pourquoi cette femme belle, vénéneuse, ne cachant pas son désir pour d’autres hommes, s’est-elle mariée avec cet honnête paysan, qu’elle méprisait ? Dans sa solitude et sa peine, car il était amoureux, Tronchet a auprès de lui son grand fils Antoine, revenu de la ville le temps des funérailles, mais aussi Edmé, frère de cœur d’Antoine. Tous trois forment une chaîne unie, solidaire, délivrée de l’emprise toxique de Germaine, mais pas de leurs tourments ni de leurs doutes quant aux circonstances de sa disparition…
Et ce médaillon qu’ils ont toujours vu au cou de la défunte, que renfermait-il ? Le secret de Germaine ?
Très lié depuis l’enfance aux Alpes et à Chamonix en particulier, Gérard Glatt a notamment publié La Chouette Idée d’Alexandre Pluche et, aux Presses de la Cité, Retour à Belle Etoile, Les Sœurs Ferrandon, Le Destin de Louise.
Les Sœurs Ferrandon (Presses de la Cité – 2017)
Elles ont grandi dans la beauté sereine du domaine Ferrandon, entre landes et prairies, non loin les monts du Forez. A dix ans déjà, Marguerite assurait les tâches ingrates de la ferme familiale quand Renée préférait rester sous le giron de sa grand-mère. Avec sa nature autoritaire, l’aînée reprend, de droit, l’exploitation du domaine ; la cadette suivra son mari et une tout autre vie à Paris.
Elles n’ont rien en commun les sœurs Ferrandon, n’était le souvenir depuis ce jour de 1953 du petit frère Paulin sur les berges de la Dore. Une cruelle absence. Un trop lourd secret ?
Un secret gardé par Jean Chassaigne, l’homme qui vit dans le cœur des deux sœurs…
Les Sœurs Ferrandon, une suite indépendante de Retour à Belle Etoile.
Retour à Belle Etoile (Presses de la Cité – 2016)
En 1934, un mariage d’amour scelle l’union de Cécile Rochette, fille de propriétaires terriens prospères, et de Jules. En l’épousant, celui-ci hérite d’un vaste domaine agricole qui désormais portera son nom : le domaine Ferrandon. Tout sourit à Jules : sa famille s’agrandit avec l’arrivée d’une petite Marguerite, ses amis l’épaulent, le travail ne manque pas. Et lorsqu’il découvre dans ses terres, au lieu-dit Belle Etoile, une vieille bâtisse abandonnée, Jules en fait alors un projet de vie : rénover la bâtisse afin de la léguer plus tard au fils que lui donnera un jour Cécile. Car dans ce coin de nature exceptionnel, niché aux abords du Forez, le ciel est bleu, l’horizon infini, les jours pleins de promesses…
Cinq ans plus tard, la guerre éclate…
Un roman bouleversant sur la transmission, l’espérance et l’amour familial.
Une poupée dans un fauteuil (Editions Orizons – 2008)
Un jour de juillet, dans la rue, Valentine perd soudain l’équilibre et dévale un escalier. Gravement blessée, incapable de bouger, elle appelle à l’aide. Mais les gens, ce jour-là, sont pressés… Six mois plus tard, alors qu’elle y aspirait depuis plus de quinze ans déjà, Valentine rend enfin son dernier soupir. Une disparition dont son fils, un auteur à succès du théâtre de boulevard, refuse bientôt la permanence… A quelques années de là, il exorcise son « mal de mère » dans l’écriture de ce qui pourrait être un drame. Mais on le retrouve, comme acteur, devant un public qu’il ne connaît pas, avec ses incertitudes, ses bonheurs, ses dérisions… Un sujet difficile, que Gérard Glatt traite avec originalité, tendresse et humour.
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