Catherine Chérel Guérin – Artiste Peintre et Littéraire

Catherine Chérel Guérin Artiste Peintre
Photographie de Marie BLANCHET

Catherine Chérel Guérin a commencé à dessiner en 1992 et ses premiers dessins étaient réalisés au crayon ou au feutre et représentaient des scènes d’intérieurs.

En 1993, elle a commencé à travailler à l’huile des toiles abstraites.

Petit à petit, elle s’est orientée vers du figuratif, mais quel que soit le sujet abordé, il y a une teinte symbolique importante derrière chaque toile.

Elle peint toujours à l’instinct, en fonction du dessin qui se présente à elle, et les toiles se construisent selon des images qui lui viennent à l’esprit.

Elle utilise très souvent l’huile, au couteau essentiellement, mais en donnant à ses dessins un relief, combinant cette technique avec des aplats. Il lui arrive de mélanger des techniques (de l’huile avec de l’acrylique – parfois mélangées – de l’aquarelle ou du pastel gras ou sec) ; ses supports sont également variés (des toiles, de l’huile sur du papier).

Elle a fait des expositions dans plusieurs villes de France, et une exposition personnelle dans la vitrine de la station Radio France Melun en 1996 et une exposition à Renningen (Allemagne), ville jumelée avec Mennecy dans l’Essonne.

Elle est médaille de bronze et médaille d’argent des Arts et Lettres de France, tant pour ses tableaux que pour ses œuvres littéraires (contes pour enfants, poèmes). Elle a d’ailleurs reçu un Diplôme d’Honneur pour ses textes pour enfants du Cepal de Thionville, lors du 1er Concours Littéraire International en 1996.

Elle a été déléguée des Arts et Lettres de France dans les départements de l’Essonne et de la Seine-et-Marne.

Après une interruption de près de vingt ans, elle reprend aujourd’hui ses activités artistiques. Toujours avec les mêmes techniques et toujours à l’instinct.

Peinture

 

 

Littérature

 

Catherine Chérel Guérin Espoir

ESPOIR

Pouvoir te dire « Je t’aime »
Tel est mon vœu de bonheur extrême.
Me serrer tout contre toi,
Pour ne faire qu’un,
Et mettre mes bras autour de tes reins
Pour un baiser sans fin.
Nous nous sommes quittés sans une larme,
En imprégnant de l’autre son âme.
Je suis partie sans me retourner,
Et sans jamais cesser de te regarder.
Sur cette toile d’un autre temps,
Tu y seras toujours présent
Pour longtemps.
J’ai choisi de vivre ma vie,
Quelques temps sans toi,
Mais je reviendrai,
Quand mon cœur guidera mes pas.
L’amour qui nous unit
Depuis si longtemps,
Est porté sans cesse vers l’autre,
Par le vent.
A bientôt, mon bel Amour.
Laisse la porte entr’ouverte…
Peut-être qu’un jour.

Catherine Chérel Guérin – 1998

 

Catherine Chérel Guérin Départ d'enfance

DÉPART D’ENFANCE

Assise là, depuis ce matin très tôt, dans ce vieux fauteuil de velours passé, elle fredonne.
Dehors, cette nouvelle matinée d’automne n’apporte que la grisaille et la pluie.
Bien que l’on ne soit pas encore trop loin dans la saison, les arbres ont déjà perdu leur panache et leurs atours.
La pluie qui commence à tomber, frappe les carreaux, dans un rythme de plus en plus rapide.
Elle est toujours là, la tête appuyée sur le volet intérieur qui est mal fermé, les yeux dans le vague.
Son corps, recouvert d’une longue chemise de nuit de coton blanc, surélevée d’un châle aux fleurs grenat, grelotte.
Dans la pièce, il fait froid.
Il y a longtemps que le vieux poêle n’a pas été alimenté en charbon, faute d’argent.
La jeune femme ne bouge pas.
Voilà plus d’une heure qu’elle est là.
Elle sert, contre elle, le corps d’une petite fille.
On pourrait croire que l’enfant dort.
Son visage reposé, aux lignes douces et entouré de boucles blondes, ne laisse rien paraître du voyage intérieur.
L’enfant a quitté, depuis le milieu de la nuit, cette enveloppe qui fut la sienne.
Elle gambade sur cette route qui, le dit-on, mène au bonheur.
La mère, dans un débordement de douleur et de chagrin, serre contre sa poitrine ce corps sans vie, pour le réchauffer.
Elle ne sait plus.
Elle a perdu la notion du temps.
Petit à petit, son esprit quitte la réalité.
Elle se redresse sur son assise, et commence une longue suite de balancements.
Puis, un gémissement, ou plutôt une plainte, se fait entendre.
Les mouvements saccadés de son corps s’accélèrent.
La tête de l’enfant, qui reposait sur son bras gauche, glisse et part en arrière.
La journée s’écoule ainsi, dans cette folie sans nom.
La nuit tombe.
Quelqu’un vient de rentrer.
On lui ôte des bras le corps de son enfant, pour le poser sur le lit au milieu des fleurs blanches du couvre-lit.
Des bougies sont allumées, aux quatre coins de la couche, pour veiller la petite fille.
Les vieilles du village sont arrivées, vêtues de noir, avec un voile sur le visage.
Leurs mains, déformées, tiennent un chapelet qu’elles égrènent au rythme des prières.
Déjà, l’enfant est loin et les regarde pleurer pour elle.
Elle ne les oubliera pas

Catherine Chérel Guérin – 1995

 

Catherine Chérel Guérin Bon petit soldat

BON PETIT SOLDAT

Tel un petit soldat, tu obéis docilement.
Tu avances de cinq pas,
Pour reculer de six.
Penses-tu à toi,
Et à ce que tu désires vraiment ?
Tel un petit soldat,
Tu la laisses gérer tes sentiments.
Elle contrôle ta vie,
Jusqu’à te priver du BONHEUR.
Pourquoi la laisses-tu faire ?
Tu as bien essayé de t’enfuir,
Mais elle a toujours découvert ton secret.
Telle une vengeresse, elle a chassé,
Persécuté ta bien-aimée.
Pourquoi acceptes-tu cette influence néfaste ?
Elle vient de te piéger, non par amour,
Mais pour te contrôler.
Crois-tu vraiment qu’elle avait envie de ce qu’elle t’a demandé ?
Ouvre les yeux, petit soldat !
Car, tout ce qui fait ta vie, un jour disparaîtra.
Réveille-toi, petit soldat, tu n’es plus toi !
Je suis là et je t’attends.
Mon cœur sera toujours là pour toi,
Et tu pourras toujours compter sur lui pour être heureux.
Regardes-moi, petit soldat,
Et reviens vers moi.
Ouvre la porte de ta prison et fuis ta geôlière.
Le monde où je vis est lumineux.
Viens, petit soldat, allons marcher main dans la main,
Vers une vie de sourires et d’AMOUR.
Viens, petit soldat, prends ma main
Et ne te retourne pas.
Aujourd’hui tout commence.

Catherine Chérel Guérin – 2024

 

Catherine Chérel Guérin A toi, mon protecteur

A TOI, MON PROTECTEUR

Je revois, encore, cette nuit,
Où par une belle apparition,
Tu es venu vers moi
Pour me dire que tu étais là à mes côtés.
Je sais, aujourd’hui, que tu veilles sur moi,
Plus que je ne m’y attendais.
Cette photo de nous deux,
Accrochée près de moi,
M’apporte ton soutien et ton Amour.
Te savoir à mes côtés me rassure.
Elle m’apporte délivrance, sérénité et apaisement.
Même si tu es si loin de moi,
Dans un univers où je te rejoindrai un jour,
Je sens ta présence.
Depuis ma naissance,
Tu n’as jamais cessé de me protéger.
Nous étions complices, nous nous comprenions.
Je n’ai jamais senti de colère contre moi.
Tu aimais ma vie, tu m’encourageais.
Tu es parti trop tôt pour moi,
Peut-être pas pour toi.
J’aurais tellement voulu que tu sois là,
Pour m’aider à affronter les douleurs de la vie.
Tu ne savais peut-être pas,
Que celle qui fut ma mère,
Me détruisait à petit feu.
Ou peut-être le savais-tu ?
Et tu as fait ce que tu pouvais,
Pour éteindre les flammes de son âme.
Merci à toi grand-père bien aimé.
Merci à toi Grand Maître.

Catherine Chérel Guérin – 2024

 

Catherine Chérel Guérin Bon petit soldat

MON HASARD

Le hasard !
Ce hasard qui fait parfois bien les choses.
Celui qui va mettre un être splendide, attentionné, tendre et aimant sur votre route.
Ce hasard, je l’aime, parce qu’il me fait du bien.
Parce que je sais que si cet être magnifique est là, devant moi, c’est tout simplement pour me montrer le chemin de la vie.
Il est là, il m’ouvre les yeux, il me montre une vie que j’avais oubliée.
Une nouvelle fenêtre s’ouvre, un nouvel avenir se profile à l’horizon, tout semble redevenir comme avant.
Alors, oui, je commence vraiment à y croire.
Tous mes rêves se réveillent, tous mes espoirs sont peut-être réalisables.
Je retrouve enfin le chemin de mes envies, de mes besoins, de mes espérances
Mais, ce n’est pas encore assez.
Voilà que mon hasard se profile, encore plus fort, encore plus beau, encore plus tendre, encore plus attentionné que je ne l’avais rêvé.
Il me donne toutes ces petites choses dont j’ai tant besoin.
Si « pas possible », c’est quand même magnifique, absolument bon et absolument tendre et je ressens des sensations trop souvent oubliées.
Merci à mon hasard, merci d’être rentré dans ma vie sans frapper, en pointant ton admirable minois devant moi.
Si je ne peux pas avoir tes bras autour de moi, j’ai ton regard envoûtant et ton sourire.
Chaque jour je te retrouve devant moi, avec tes mots doux, rassurants, pénétrants.
Ce rendez-vous est ma force.
Et puis, ces mots protecteurs, encourageants et tendres que nous partageons si souvent.
Je t’aime

Catherine Chérel Guérin – 2024

 

POUR NE RIEN OUBLIER

Chaque matin, chaque soir,
un tout petit homme silencieux regarde la mer.
Il regarde les bateaux.
Les marins ont même remarqué qu’il écrivait des choses
dans un carnet.
Mais, quoi ?
Certains marins ont constaté que le matin,
il semblait heureux.
Discrètement, ils l’ont observé de loin,
et ont remarqué que ses yeux s’illuminaient.
Mais, vous, vous ne pourriez pas le voir.
Il est assis sur un rocher au-dessus de la mer.
Il est là, tous les jours, depuis de très nombreuses années.
Comment le sait-on ?
Parce que les marins le voient et connaissent son histoire.
Ils sont nombreux.
Parce ce qu’ils sont des gens de mer.
Un monde qui leur appartient et qui détient des secrets.
Ils connaissent son nom, mais ne le dévoileront jamais,
De peur de le trahir.
Une autre de ses occupations, est de surveiller les goélands.
Cela peut paraître curieux, mais ce sont eux qui
transmettent ses messages et qui lui permettent de voyager.
Le soir, il écrit dans son petit carnet,
Le nom des bateaux qui manquent.
Les marins le voient monter dans une petite barque.
En le suivant du regard, ils se sont aperçus qu’il voguait vers
les îles au loin.
Mais ce qui est étrange, c’est qu’il est aperçu dans plusieurs
endroits à la fois.
Toujours au bord de la mer.
Un peu comme si cette immensité était son jardin secret.
Les non-initiés voient parfois ses traces, mais sans en
comprendre la signification.
Le soir, on peut le voir parfois très triste.
Ce petit bonhomme est l’Âme des marins.
Il veille sur eux tous les jours comme de nuit.
Il les protège, les accompagne et les soutient.
Il protège aussi ceux qui n’ont pu revenir et garde jalousement
toutes les histoires qu’ils lui ont confié sur leur vie.

Texte inspiré par la chanson des marins « L’Âme des marins » de Freddie BREIZIRLAND – Auteur compositeur interprète

Catherine Chérel Guérin

 

JEUNESSE

Ce matin, elle se regarde dans la glace, et l’image qui lui apparaît est différente.
Au jour de ses quarante ans, l’image de cette femme en face d’elle lui est inconnue.
Elle le fixe, cherche un trait, un éclat qui pourront lui rappeler une amie, une connaissance, une parente.
Alors, elle ferme les yeux, ne bouge plus et regarde à nouveau.
Elle est effrayée.
Ce regard, elle l’a déjà vu, mais il y a si longtemps.
Elle prend soudain conscience que ces yeux, cette bouche, ce nez sont ceux de ses vingt ans.
Que depuis vingt ans, elle a regardé les autres, uniquement les autres.
Elle a oublié cette jeune femme, souriante, au teint si frais, à la peau si douce.
Au fil des ans, elle ne s’est aperçue de rien.
Que l’autre, là dans le miroir, est devenue triste de ne plus être regardée.
Elle a pris des rides à force de grimacer pour attirer l’attention de cette ingrate.
Mais, ce matin, qu’elle soulagement de la voir, enfin, poser ce regard sur ce miroir.
Elle a envie de sortir de derrière cette glace et de lui dire « Viens, nous ne sommes qu’UNE »
Alors, pour la première fois, la femme regarde, scrute.
Elle voit défiler devant ses yeux des images du passé, des choses oubliées, des instants évités ou ignorés.
Ce matin, elle promet.
Elle ne regardera pas ailleurs, elle ne fermera plus les yeux.
Ce visage, c’est le sien, aujourd’hui, avec des milliers de souvenirs imprimés.
A cet instant, elle sait qu’une nouvelle existence commence.
Que cette femme, dans le miroir, sera toujours là, pour lui rappeler qu’elle est belle, à l’intérieur comme à l’extérieur.
Et que l’Amour qu’elle a en elle et son plus précieux allié.
Parce que, cette femme, elle l’aime.

Catherine Chérel Guérin – 1995

 

DÉCHIRURE D’ENFANCE

Elle le sait, elle le sent.
Sa vie vient d’être brisée.
Pourtant, personne ne l’a prévenue.
La seule présence de cette femme, dans la cuisine, est un avertissement.
L’absence de ses parents est un signe.
Et cet homme, en uniforme, qui vient leur dire qu’il est malade.
La femme répond qu’elle est au courant, qu’ILS sont partis ce matin.
A elle, aussi, la femme lui a dit cela.
Mais pourquoi y être allé ?
Il est souvent malade et personne ne va voir.
Cet après-midi, elle en parle à son professeur, mais elle change les mots « Il est mort »
Quand ses parents reviennent, ils ne cherchent pas les détours pour lui annoncer « Ton frère est mort »
Elle n’est pas surprise, elle ne pleure pas, elle sait …
Elle sait que plus personne ne lui fera de câlins.
Elle sait que sa source d’amour est épuisée.
Et puis, on l’emmène là-bas pour choisir ses souvenirs.
Elle prend tout pour qu’il reste présent, même ses cigarettes.
Et puis, il y a ce voyage hors du temps.
Il est là, couché dans cette grande boîte et il dort.
Les autres pleurent.
Pas elle.
Jusqu’au soir, elle suit cette boîte où il repose, sans pleurer.
Elle ne ressent rien. Elle est vide.
Le temps passe.
Elle se raccroche aux objets, aux images qui lui restent.
Et le temps passe, passe.
Elle le cherche à chaque détour de sa vie.
Un jour quelqu’un a su lui dire les mots justes pour qu’elle comprenne.
Alors, elle accepte son départ vers l’inconnu.
Et soudain, son être tout entier se remplit à nouveau d’amour et de vie.

Catherine Chérel Guérin – 1996

 

AMITIÉ

Petite, toute petite, encore plus minuscule qu’un jeune bourgeon de feuille, l’Amitié est là.
Toute timide, n’osant encore se montrer, ignorante de la place qu’elle occupe dans la vie de ces deux êtres.
Elle cherche, elle tâtonne.
Quel petit coin vont-ils lui réserver dans leurs cœurs ?
Vers quel destin vont-ils la conduire ?
Pauvre enfant, elle ne sait pas encore qu’elle devra, pour survivre -et sans qu’aucun d’eux n’y soit pour quelque chose- affronter les écueils et les grandes lames de l’existence.
Que des ronces sombres viendront, sans qu’elle y prenne garde, s’infiltrer en elle pour la détruire.
Car les deux nigauds, tout à leur rencontre et à ce qui les a rapprochés, ne feront guère attention à elle.
Que leur importe de regarder autour d’eux, ne serait-ce que de jeter un petit coup d’œil, pour être sûrs qu’elle est en sûreté.
D’ailleurs, pourquoi lui arriverait-il des malheurs, puisque tout va bien entre eux.
Le temps a passé, l’Amitié a grandi et a pris de beaux atours.
Elle est une jeune adolescente aux courbes bien arrondies.
Elle enveloppe ses deux protégés de son long manteau de tendresse et de complicité.
Elle a su, avec beaucoup de subtilité, leur apprendre à conjuguer Amour et respect, dans un dosage harmonieux.
Elle leur a montré que ses limites sont fragiles et bordées d’autres mondes parfois dangereux.
Ils sont sérieux et suivent ses recommandations à la lettre.
Soudain, plus personne ne veille sur elle.
Lui, le jeune fou, a fait de belles promesses.
Promesse de revenir dans peu de temps.
Pourquoi donc, alors, s’en est-il allé avec cette jeune rose écervelée ?
Et vous, jeunes tourtereaux, pourquoi avoir voulu la faire grandir, si vite, cette Amitié, et la faire devenir dame ?
Sans savoir si, vous-mêmes, étiez assez mûrs pour la suivre.
Elle est devenue pour vous Amour et sexualité.
A peine avait-elle commencé à vous montrer les nouveaux contours de sa vie, ou même de vous inculquer ses nouvelles règles de vie, que vous l’avez rejetée, salie.
L’Amitié est un jeune arbre qu’il faut, chaque jour, nourrir et protéger.
Beaucoup d’autres jeunes plantations lui ressemblent, par certains côtés : on les appelle camaraderie, relations, sympathie.
Mais il faut avoir assez de sensibilité pour savoir la différencier et la reconnaître…… ELLE !
Je ne vous dirai pas comment.
Tout est dans votre cœur.

Catherine Chérel Guérin – 1995

 

LA DERNIÈRE CHANCE D’AIMER

Toi qui es là-bas, qui regarde au loin
Cet Amour qui s’en va.
Tu espère qu’un jour elle reviendra
Toi qui regard au loin, retiens-la.*
Toi qui aurais tant voulu, qui avant tant envie
De la voir un jour dans tes bras, retiens-la.
Toi qui es là-bas, et qui regarde au loij
Celle qui pourtant t’aimait.
Toi, qui aurait tant voulu la garder
Parce qu’elle te rendait heureux.
Tu la regardes s’éloigner sans rien dire
Mais tu sais, au fond de toi, qu’elle ne reviendra pas.
Tu sais au fond de ton cœur et de ton âme
Que tu ne pourras plus la serrer dans tes bras
Que tu ne pourras plus lui donner ce baiser qu’elle attendait.
Qu’elle est partie parce qu’elle n’attendait que cela,
Qu’elle voulait tellement cette étreinte
Dont elle avait envie.
Elle avait envie de plus encore.
Ton regard était son refuge,
Ta tendresse était tout ce dont elle avait besoin.
Toi qui regard au loin, retiens-la.
Tends-lui les bras, avant qu’il ne soit trop tard.
Offres-lui ces moments magiques,
Ces étreintes que tu lui avais pourtant promises.
Toi qui regardes l’Amour s’envoler,
Pense à ces caresses que tu lui as si souvent données.
Elle s’en va, loin de toi,
Avec pour seul bagage son chagrin et son désespoir.
Désespoir de voir encore une fois l’Amour lui échapper.
La certitude que cette fois, encore,
L’Amour lui a été refusé.
Regarde au loin, c’est sa vie, un grand vide.
Toi qui regardes au loin, ouvre les yeux, ouvre ton cœur,
Retiens-la.
Regarde la lumière de ton cœur qui s’éteint.
Elle t’aimait, elle t’adorait, elle voulait te garder dans sa vie.
Pourquoi regardes-tu si loin alors qu’elle est là…
Elle était là !
Toi qui lui as redonné la vie, l’Amour
Toi qui l’as fait grandir et devenir forte,
Pourquoi l’as-tu laissée s’effondrer ?
Regarde-la encore une fois, si tu en as le courage
Ce n’est peut-être pas fini

Catherine Chérel Guérin – 2023

 

LE TRAIN QUI PART

Je suis seule sur ce quai de gare et je t’attends.
Le train est à quai et je t’attends.
Ce dernier train de la vie qui va partir sans nous.
Non, je ne monterai pas à bord sans toi.
Non, je n’irai pas plus loin sans être dans tes bras.
Je l’ai attendu ce jour de grand départ pour la vie.
J’en ai rêvé depuis des mois.
J’ai cru que nous pourrions aller loin.
Je suis seule sur ce quai et je t’attends toujours.
Les heures passent et tu n’es toujours là.
Dans quelques heures, ce train va partir sans nous.
Je regarde les autres passagers qui s’installent dans ce train.
Dans ce train qui devait nous emmener vers une autre vie.
Je suis seule sur ce quai et je sais que tu ne viendras pas.
Non, je ne vais pas monter dans ce train.
Cela ne servira à rien que je parte seule vers une vie sans toi.
Je suis seule sur ce quai et les portières du train viennent de se fermer.
Le train démarre sans nous, vers cet horizon où nous devions nous aimer.
Je suis seule sur ce quai vide, sans toi, mais avec mon chagrin et mon désespoir.
C’était le dernier train pour une nouvelle vie et, cette fois encore, je ne suis pas montée à bord
Je reprends mes bagages, je quitte ce quai devenu sombre de chagrin.
Je sais maintenant qu’il n’y en aura pas d’autre pour moi.
Parce qu’il est trop tard.

Catherine Chérel Guérin – 2023

 

LES PREMIÈRES FOIS

Il y a si longtemps
Tout est devenu déjà si loin
Qu’es-tu devenu ?
J’aurais tellement voulu revivre
Mes premières fois
Ces premières fois où l’on tremble
Ces premières fois où l’on hésite
Où l’on n’ose pas.
La première fois où tu aurais dû m’enlacer,
Me prendre dans tes bras,
Me serrer contre toi.
La première fois où j’ai attendu
Ce baiser sans fin, le goût de tes lèvres.
La première fois où tes caresses
Auraient dû me faire chavirer,
Où nos deux corps auraient dû ne faire qu’un.
Ces premières fois que je n’aurai jamais.
J’aurais tellement voulu les vivre,
Tellement voulu y goûter.
Mon corps, aujourd’hui, hurle de douleur
La douleur du manque, du désespoir.
J’aurai tellement voulu que tu comprennes mes envies
Mes envies de tout.
Ma vie est de nouveau vide,
Vide d’Amour, de tendresse, de chaleur.
Je n’ai plus envie d’aller plus loin.

Catherine Chérel Guérin – 2023

 

TOI

Je ne crois en rien, je ne crois qu’en toi.
Je ne vois rien, je ne vois que toi.
Je n’entends rien, je n’entends que toi.
Je ne parle de rien, je ne parle que de toi.
Je n’écoute rien, je n’écoute que toi.
Pourquoi faudrait-il qu’il en soit autrement,
puisqu’il n’y a que toi qui existe ?
Pourquoi faudrait-il que je change ma vie,
et que je ne m’intéresse qu’à ce que les autres m’infligent ?
Puisque mon seul centre d’intérêt…… c’est toi !
Mon cœur s’est remis à battre quand je t’ai vu.
Mon esprit s’est réveillé quand tu m’as parlé.
Mes yeux se sont ouverts
quand les tiens se sont posés sur moi.
On me dit qu’il faut que je me nourrisse de tout ce qui m’entoure.
A quoi bon, puisque je me nourris de toi.
Aucun autre que toi ne me fait ressentir
autant de jolies et intenses sensations.
Il suffit que je pense à toi, pour que mes journées et parfois mes nuits
coulent comme une rivière.
Quand le temps s’obscurcie, alors je te regarde et le soleil réapparaît.
J’ai grandi avec toi et par toi.
J’ai retrouvé des sensations merveilleuses grâce à toi.
Le bonheur, je sais ce que c’est, parce que tu me l’as enseigné.
L’Amour est ce petit quelque chose
que tu mets dans tes mots écrits ou parlés.
La tendresse est cet aphrodisiaque que tu répands sur moi,
quand je suis avec toi.
Et puis, mon courage, ma force, ma détermination
viennent de toute cette attention que tu as pour moi.
Tu es mon ange gardien.
Tu es mon porte-bonheur.
Tu es le moteur de cette vie que j’ai failli ignorer.
J’ai failli passer à côté, mais tu m’as tendu la main.
Alors, MERCI

Catherine Chérel Guérin – 2024

 

TRAHISON

C’est comme un poignard remué à maintes et maintes reprises dans le cœur.
C’est comme une douleur vive, saisissante dont vous ne ressentez plus les effets au bout de quelques minutes.
Tout le corps est envahi, anesthésié.
Vous ne ressentez plus rien, votre corps est vide.
Et l’âme est brisée.
Vous n’entendez plus rien.
Votre cerveau ne répond plus, ne coordonne plus, ne réagit plus, n’envoie et ne reçoit aucun signal.
Le vide, l’anéantissement total.
Il y a encore quelques minutes, quelques secondes vous étiez heureux de voir ou d’entendre cette personne.
Il y a peu de temps encore, vous aviez des projets, des milliers de projets.
Mais vous n’avez rien vu venir, vous n’avez capté aucun signal.
Hier encore, il y avait une vie pour demain et les autres jours.
Vous êtes assis, là, bêtement sur une chaise, les yeux dans le vide et le cœur en lambeaux.
Elle est là, face à vous, sous une forme ou sous une autre, et vous nargue.
Elle vous regarde tomber en miettes sur votre carrelage, vous décomposer.
Elle ose même, la garde, en rajouter encore et toujours.
Son but avoué, vous vois disparaître plus bas que terre.
Surtout, ne vous relevez pas, car elle continuera implacablement ce travail si minutieusement préparé.
Elle est l’agent destructeur externalisé d’un être sans scrupules qui a décidé de jeter sur vous l’ensemble de ses fautes, pour ne pas se sentir coupable.
Mais, regardez-vous !
Avez-vous vraiment envie de mourir, là, sur le champ ?
N’aviez-vous donc rien prévu à faire tout à l’heure, demain ou dans les semaines à venir ?
L’être abject est-il donc le seul à envahir votre vie ?
Allons, soyons sérieux, reprenez-vous.
Cessez de regarder cette intruse avec ce regard bas, larmoyant, admirant vos souliers comme un refuge dont on ne pourra vous extirper.
Relevez la tête, affrontez-la, rejetez-la.
Ne voyez-vous donc plus ce ciel bleu et ce soleil à travers vos carreaux ?
Et, vous voyez-vous ?
Si vous n’y prenez garde, elle va s’immiscer totalement dans votre tête, dans votre cœur, dans votre corps.
Mais, que diable, attendez-vous des autres ?
Qu’ils vous ramassent tel un chiffon sur le sol ?
Vous êtes seul face à elle, est seul à trouver une solution.
Votre famille, vos amis (les vrais), vos relations (les vraies), vos copains (les vrais) attendent de pouvoir vous acclamer dans votre triomphe.
Untel vous a trahi, qu’importe.
Vous avez votre intégrité, votre conscience.
Ce n’est là qu’une épreuve de la vie, qu’un test auquel on vous soumet pour être sûr que vous saurez poursuivre le chemin de la vie encore plus fort.
Soyez seulement vigilant.
Elle peut revenir, à tout moment.
Elle ne vous a pas eu cette fois, mais elle vous attend……Quelque part !
Il faut seulement que vous sachiez la reconnaître au moindre petit détail, même insignifiant.
Vous vous préparerez et gagnerez alors le combat, avant que celui-ci ne soit commencé.

Catherine Chérel Guérin – 2007

 

Expositions et Récompenses

  • Octobre 1994 33ème Salon des Artistes de Notre Région à Mennecy (Essonne).
  • 1995 Salon organisé par la Mairie de Renningen, commune allemande jumelée avec Mennecy (Essonne).
  • Décembre 1995 34ème Salon des Artistes de Notre Région Mennecy (Essonne).
  • Juillet 1996 Salon de Peinture de Moret sur Loing (Seine et Marne).
  • Octobre 1996 33ème Salon d’Automne de Fontenay le Fleury (Yvelines) et Exposition personnelle à Radio France Melun (Seine et Marne).
  • Juillet 1997 49ème Salon de Moret sur Loing (Seine et Marne).
  • Octobre 1997 36ème Salon des Artistes de Notre Région Mennecy (Essonne).
  • Décembre 1997 Salon du Chêne d’Antin Draveil (Essonne).
  • Novembre 1998 37ème Salon des Artistes de Notre Région Mennecy (Essonne).
  • Novembre 1998 Salon des Arts de la Ferréolaise Sant Fargeau Ponthierry (Seine et Marne).
  • Novembre 1998 7ème Concours des Arts Bois le Roi (Seine et Marne.
  • 1998 Médaille de bronze des Arts et Lettres de France.
  • 1999 Médaille d’argent des Arts et Lettres de France.
  • Déléguée des Arts et Lettres de France pour l’Essonne et la Seine-et-Marne.
  • 2 au 19 octobre 2024 Exposition personnelle à la Médiathèque de Plédran (Côtes d’Armor).

 

Contact

Catherine Chérel Guérin

Adresse : 6 rue du Challonge – 22960 Plédran

Tél. : 06 08 57 05 97

Email : catherine.guerin36@gmail.com